Déjà incontournable dans la lecture du genre érotique
féminin, le film 50 nuances de Grey
est certainement en passe de devenir une incontournable sortie cinéma de ce
mois de mois de Février 2015. Hier pour visionner ces 2H05 mn mon amie et moi
avons dû nous armer de patience, 45 mn de retard sur la projection du film, c’est
le temps qu’il nous a fallu pour nous livrer à la statistique de « qui
avait posé son après-midi pour voir ce film » : 96 % de femmes, 3% de
couple et … 1% d’une population qui avait certainement atterrie là par erreur (ou
pas).
Alors avant de vous livrer mon avis, je vais vous faire une
confidence : je ne suis pas une
super fan du livre. Pour parler rapidement de ce qui m’a fait lire à
reculons le livre je les résume en 3 points : l’âge de la jeune femme (22
ans) sa situation (vierge) et sa déesse intérieure. Et un dernier point, l’agacement
d’entendre la majorité des lectrices me dire.. oh il est « troooop bien
Grey… Ooooh et l’histoire d’amour… fabuleuuuse » pour moi vous prenez la
blonde de base et vous lui collez ces mots à la bouche…. Agaçant (Clarifions
comme je le dit souvent « la blonde » en question = la femme trop idiote que je sais
parfaitement pratiquer par moment quand cela est utile). Donc passons et parlons du film,
Tout d’abord l’histoire, pas de soucis elle suit page à page
le livre à une scène près qui n’en fait pas partie et qui à mon sens ne rajoute
rien de plus. Avons-nous une tentative pour nous faire comprendre une « partie
de la sensibilité de Mr Grey », aucune idée ? Par contre ce qui m’a profondément ravie dans
l’adaptation c’est qu’il n’y a aucune mais je dis bien AUCUNE référence à la
déesse intérieure d’Ana et à ses multiples et incalculables orgasmes. Parce que
franchement ses orgasmes à répétition au choix ou ça devient lassant ou c’est
un brin frustrant pour les femmes que nous sommes. Mais ne nous égarons pas et
revenons au film.
Pour les acteurs
visuellement pas de plaintes de ma part, Jamie Dornan est un beau mec et incarne bien
son personnage, en même temps passer quelques jours dans le donjon BDSM à
Vancouver ça doit aider non ? Dakota Johnson est une Anastasia qui mène son
jeu avec candeur même si je ne peux m’empêcher de me demander comment on peut
rester vierge à 22 ans… enfin on parle d’Anastasia pas de Dakota bien évidement.
Oui ce détail me gêne quand on voit les statistiques réelles sur l’âge des
premiers rapports, mais je m’égare encore une fois. Et je suis certaine d’entendre
quelqu’un me dire « tu n’imagines même pas l’âge réel de la toute première
fois… », Je ne l’imagine pas il me l’a dit il m’a même rajouté : tu n’imagines
même pas ce qu’elles ont déjà fait… ok joker…JE NE VEUX PAS SAVOIR
Enfin, les fameuses scènes de BDSM (on va le dire comme ça)
oui nous y voilà qu’en penser ou du moins qu’est-ce que j’en ai pensé… Et
bien déjà ça donne bien envie d’aller faire un tour dans la chambre rouge… Non
franchement !!! moi je signe, parce que faudrait
être difficile : un décor magnifique, un lit ouah, (encore que pour être parfaitement à mon gout j’enlèverai plusieurs jouets
particuliers voire plus de la moitié…) Les jeux particuliers sont beaux et bien
tournés, euh oui je sais on parle de BDSM, (et que finalement dans la moitié que j’ai
enlevé plus haut je reprendrais la moitié… (roohhh))
Sauf que voilà… quand les
jeux ne vont plus et que l’amour prend le relais on passe à une chose plus
sérieuse le moment de la « punition ». Pour moi gros moment de
solitude d’entendre la rangée de jeunes
filles assises devant moi pouffer de rire, OK arrêt sur image, là je me suis dit... « J’ai loupé
un épisode… » Minute de réflexion…. « Depuis quand se faire taper avec un
ceinturon est marrant ???!! » non parce que moi, MOI je vivais le
truc en même temps que les coups que recevait Anastasia (oui je sais c’est
un film c’est pas vrai… mais bon quand même !!), mon souffle s’arrêtait et
les larmes montaient… donc dite moi ce que je n’ai pas vu qui m’aurait permis
de rigoler ou pouffer !!????
Bref vous l’aurez compris ce film j’ai voulu le voir et c’est
en écoutant la BO que j’ai fait mon article, et la BO est magnifique. Pourtant
je vais garder un esprit froid pour faire ma synthèse.
Alors que le livre m’avait laissé pensive sur certaines
« position/situation » le film, bien que dans la suggestion, ne
laisse aucune place aux doutes. Tout est magnifiquement pensé les décors, les
personnages, les scènes. L’interprétation est d’un haut niveau.
Pourtant
j’en suis sortie avec un mal être. On parle de romance gentille… mais moi je
trouve qu’on en est loin. Ce film met surtout en avant la romance d’une
relation « particulière » que je n’aurais pas aimée vivre à 22 ans.
Mais surtout, l’interdiction au – de 12 ans est légère
j’aurais poussé au – de 18, pourquoi ? Car ce film, qui a l’art et la
manière de valider le retour de la fessée dans le couple, pose des concepts
amoureux loin de ceux qu’ils devraient être pour une jeune fille en fleur(oui je pense à ma fille). D’un
point de vue psychologique les idées peuvent choquer dans l’éveil des pratiques
sexuelles, et avoir un partenaire d’un degré aussi haut de perversion est
ingérable à ces âges-là. Mais ne vous trompez pas, j’ai bien aimé le film et
cela beaucoup plus que le livre.
Pour ma part je le réserve à un public averti. Chacun en fera ce qu’il veut mais ce dont je suis sure c'est que chacun trouvera
en lui une part de perversion plus ou moins haute.